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L’invention du baby-foot ne peut être attribuée avec certitude à un seul inventeur ; en effet il semble que ce jeu totalement mécanique soit apparu dans plusieurs pays pendant l’ère pré-industrielle (XIXème siècle).
Plusieurs pays sont souvent cités quand on recherche une paternité à ce jeu.
En suisse, Mr Kicker pourrait détenir une avance sur la France et la Belgique dans ce domaine car il est remarquable que le baby-foot dénommé ainsi en France s’appelle Kicker en Suisse, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique. Sa société en aurait vendu des milliers au début du siècle dernier – si bien – que les utilisateurs ont donné son nom au produit générique. (tout comme Frigidaire au réfrigérateur).
En Belgique G. Staav revendique une certaine paternité sans qu’aucune preuve ne vienne appuyer ses dires.
En Angleterre, il est certain que Mr Harols Searles Thornton déposa un brevet en 1923 reprenant les grandes lignes conductrices des baby-foot d’aujourd’hui.
En Espagne, le porteur du concept serait Alejandro de Fiesterra, son application aurait été bénéfique pour la rééducation des blessés de la Guerre Civile en Espagne.
Aux Etats-Unis, le nom lui-même donné au baby-foot : Foosball, viendrait de la prononciation allemande de « football », ce qui semble indiqué que les soldats US en mission en Allemagne en aurait rapporté la popularité et l’usage en rentrant chez eux.
Enfin, en France c’est Lucien Rosengart, fondateur des automobiles du même nom qui aurait fabriqué un des premiers baby-foot français pour distraire ses petits enfants. Cet inventeur émérite a évolué au début du siècle dernier dans le monde de l’automobile en travaillant chez Citroën et Peugeot.
Chacun des constructeurs dans leur pays respectif continuèrent à faire évoluer le concept au cours du XXème siècle.
Une différence essentielle s’inscrivit de façon déterminante en France, en effet pour des raisons de sécurité – bien compréhensibles – il fut imposé le système de barres télescopiques sans danger pour les enfants de petites tailles qui s’aventuraient autour du baby-foot quand les grands y jouaient. De nombreuses blessures à la tête et aux yeux ont été à l’origine de ce choix raisonnable.
Les joueurs en bois à l’origine ont aussi évolués au cours des années en passant par la matière plastique , ils sont aujourd’hui en France majoritairement en fonte d’Aluminium (Alpax), très robuste et bien homogène.
Des choix différents stigmatisent l’aire de jeu, la surface du terrain en France est en linoléum de la marque Gerflex, dans les autres pays c’est souvent une surface glissante proche du mélaminé type Formica ou en Mohigany aux USA. Evidemment le jeu s’en ressent fortement, il est beaucoup plus difficile d’effectuer des contrôles de balles précis sur une surface glissante ; certains joueurs s’accommodent parfaitement des deux – ce sont les meilleurs – La surface de jeu en matière dense est appelée « surface rapide », ajoutée aux effets d’une balle plastique le jeu devient plus réflexe que véritablement raisonné et controlé.
Les baby-foot se différencient aussi par leur forme générale différente chez chaque fabricant. Forme « bateau » chez Bonzini, plus angulaire ou plus ronde chez les autres.
Dans la majeure partie des pays du monde, c’est la forme « caisson » rectangulaire qui s’impose, sans doute pour des raisons de coût de fabrication lié à la facilité de réaliser en bois des formes géométriques simples.
L’âge d’or du baby-foot en France a été atteint au cours des années 70, on pouvait facilement en trouver un disponible près de chez soi dans un des 200 000 bistrots et cafés équipés qui assuraient un véritable relais de convivialité sur tout le territoire, souvent 7 jours sur 7 de 6h du matin à minuit. Aujourd’hui, leur nombre ayant diminué de 70%, une diminution arithmétique des baby-foot « publics » entraine un nouveau phénomène :
Les particuliers s’équipent à domicile. Une tendance de fond qui a démarré dans les années 2000 pour se confirmer encore aujourd’hui.
Ce jeu traditionnellement convivial est apprécié par les adultes et les enfants. Il permet aux différentes générations de se retrouver autour d’un jeu accessible à tous, aux règles simples et de faible encombrement. C’est un véritable exutoire pour les accros de la solitude et des jeux vidéos, un cheval de Troie dans le monde des individualités exacerbées.
En France, quatre fabricants se disputent ce marché avec une véritable « success-story » pour la société BONZINI reconnue pour la qualité de ses tables aussi bien par les professionnels des jeux que par les heureux propriétaires individuels.
Cette société a su développer le baby-foot « tendance » en offrant la possibilité à sa clientèle de personnaliser son achat suivant ses gouts et son intérieur.
Le dernier né de la gamme pour particulier est le modèle B90 Club, proposé à la fabrication par Olivier Sigoignet, un professionnel des jeux d’amusement, qui ne reconnaissait pas dans la version B90 standard les traits réels du modèle de café le fameux B60 à monnayeur.
Ce modèle a été conçu en 2006 et est le seul actuellement à reprendre fidèlement la forme et les spécificités du B60, même « look », même dimensions, même but et intérieur de but – seul les cendriers jugés inutiles – ont été sacrifiés sur l’autel de la santé publique.
Comme chez son « grand-frère », le Baby-Foot Club a un retour centralisé des balles sur un seul coté, les fonds de but et les collecteurs de balles sont identiques au B60, ce qui doit rassurer les joueurs habitués au modèle de bistrot. Ils auront les mêmes sensations avec un plus le traçage du terrain de football déjà existant sur toute la gamme.
Pour terminer, le Baby-Foot répond à des règles souvent aussi diverses que variées, le principal étant que les opposants s’accordent au cours d’une partie sur le respect de la même. Néanmoins, parfois les différences sont aussi sources de discussions fructueuses, l’échange verbal est une des qualités reconnue d’un bon joueur de « baby »
Un mot sur les différentes balles de baby-foot existantes, là aussi suivant son choix, chacun s’y retrouvera. En France – à contrario – des autres pays, l’option balle en liège a été retenue en forte majorité avec des régions d’exception, souvent frontalières comme PACA et Pyrénées-Atlantique où la balle en plastique dure est encore populaire. Cette balle en liège est soit recouverte de peinture laque blanche soit brute, le poids standard est de 11g (balle des baby-foot de cafés), il existe des variantes en poids et coloris, dont la HD 19g jaune anti-dérapante très appréciée des connaisseurs pour la force qu’elle procure aux tirs de précision et sa qualité de contrôle. Une nouvelle balle – cautionnée – par la puissante association internationale des joueurs de baby-foot ITSF, porte son nom et est en matière plastique avec un fort indice d’adhérence proche des balles HD en liège. Son cout est bien supérieur à la balle classique en liège (3X).
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